LA SÉCURITÉ SANITAIRE SUR LE BASSIN DE LACQ POINTÉE PAR UN RAPPORT

La République des PyrénéesG. C. (avec AFP), publié le 11 avril 2015

La sécurité sanitaire sur le bassin de Lacq pointée par un rapport
Le référé de la Cour des comptes évoque notamment des insuffisances « dans la prise en compte de la pollution des sols et des eaux, et de son impact sur la population« .

C’est sur la base d’un rapport ancien que la Cour des comptes vient de publier un référé évoquant de possibles risques sanitaires encourus sur le bassin industriel.

Tout part d’un référé, déjà transmis aux services de l’Etat depuis fin janvier, mais publié seulement jeudi. Ce texte contient une série de mesures préconisées après que la Cour des comptes eut pointé des risques potentiels pour la sécurité sanitaire et environnementale sur la zone du bassin de Lacq.

Le rapport mentionne « des insuffisances dans la gestion du transport des produits dangereux« . Il évoque les mêmes insuffisances « dans la prise en compte de la pollution des sols et des eaux, et de son impact sur la population« . En matière de transport, la Cour estime aussi que « les capacités de stockage » ne seraient « pas en adéquation » avec les besoins, et doit se faire parfois « à bord de véhicules-citernes ou des wagons ».

Évolutions réglementaires pas avant 18 mois ?

La Cour note par ailleurs que, en matière de pollution, « les substances médicamenteuses ne sont pas contrôlées au niveau de la station d’épuration » qui gère les effluents industriels. Une mise en demeure préfectorale aurait été adressée il y a quatre ans…

Elle s’inquiète aussi de l’exposition de la population « à plus de 140 substances différentes ». Les études sanitaires « ne prennent en compte que les polluants atmosphériques (…) et ne sont pas en mesure d’estimer d’éventuels « effets cocktails »« , pointe la Cour, regrettant que l’étude épidémiologique préconisée dès 2002 par l’Institut de santé publique, d’épidémiologique et de développement n’ait pas été réalisée.

Hier, le ministère de la Santé indiquait à ce propos qu’il repoussait l’idée de mener une telle étude « pour des raisons de faisabilité et de pertinence ». Contactés hier pour réagir, la Sobegi, tout comme le groupe Arkema, l’un des principaux acteurs industriels du bassin, n’ont pas donné suite à nos demandes.

Enfin, des « évolutions réglementaires » pourraient, selon le ministère de l’Écologie, intervenir sur la question du transport des matières dites dangereuses. Mais pas avant 18 mois.

► David Habib : « Les dispositions déjà prises »

C’est sans surprise que David Habib a pris connaissance du référé de la Cour des comptes : « C’est un rapport ancien, sans rien de nouveau, et qui a déjà fait l’objet de débats. » « Quand on est en zone Seveso, il y a des dispositions à prendre : elles ont été prises », observe le député qui constate aussi que cela « n’a rien changé aux stratégies de développement » du bassin industriel.

« La reconversion est très réussie car les autorités locales ont fait le choix d’une stratégie de développement tous azimuts. Quitus est donné à notre action », insiste le parlementaire socialiste avant de s’arrêter sur le volet financier, également évoqué dans le rapport de la Cour des comptes : « On y parle d’une situation excellente », se plaît à souligner David Habib, « de l’une des collectivités les mieux gérées de France… durant la période où, bien sûr, j’en étais le président ! ».

La République des PyrénéesG. C. (avec AFP), publié le 11 avril 2015

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