LE TOUR DE FRANCE DU « CHAMPION DE LA TERRE »

Emmanuel Macron sera à Pau demain vendredi 19 Juillet pour inaugurer un totem dédié aux 100 ans du maillot jaune …

On dirait que le Tour de France 2019 évite les zones les plus glyphosatées … Faudrait pas que les cyclistes tombent raides comme des mouches

Sud-Ouest – le 17/07/2019 :

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Quand Emmanuel Macron se rêve en maillot jaune …

Le président de la République inaugurera un totem dédié aux 100 ans du maillot jaune

Le totem prendra place au milieu de l’espace baptisé « Le Tour des géants » qui revient sur les grands moments de la Grande boucle par l’intermédiaire de totems et de photos.

Bravo le « Champion de la Terre ». Elle est pas belle la France … « des géants » ? Wouha-ou !

PS : Si, à l’arrivée du Tour, une soudaine envie de faire pipi au bord de la route se fait sentir, c’est – parait-il – tout à fait normal …

RIVERAINS VICTIMES DES PESTICIDES, CONNAISSEZ VOS DROITS !

allef-vinicius-ig-seteales-104790-unsplashChaque année de mars à octobre, les épandages des pesticides reprennent et impactent négativement le quotidien de riverains. À l’occasion de la clôture de la Semaine pour les alternatives aux pesticides, Générations Futures met à jour sa
brochure d’information dédiée aux droits des riverains et riverains victimes des pesticides
.

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QUELS EFFETS SUR LA SANTÉ ?
L’utilisation et l’exposition aux pesticides ont
des conséquences pour la santé qui ne sont
plus à démontrer. Il est avéré que chez
les professionnels (agriculteurs, salariés de
l’agroalimentaire, etc.), il y a un risque accru de
développer certaines pathologies :
  • 5 fois plus de risques de développement de la maladie de Parkinson
  • 2,6 fois plus pour la maladie d’Alzheimer
  • Un risque accru de lymphome, de leucémie, de cancers du cerveau, du sein, de la prostate et du testicule, de troubles de la fertilité, de malformations génitales, de puberté précoce, de dépression, etc …
QUI EST CONCERNÉ ?
ob_43c622_penetration-pesticidesLes professionnels sont concernés, mais les riverains aussi. Les pesticides épandus à proximité de zones d’habitation contaminent les maisons et les corps.

Tous les renseignements sur la brochure suivante (cliquez sur le lien) :

Brochure d’information dédiée aux droits des riverains et riverains victimes des pesticides.

LA LUTTE CONTRE LA HAUSSE DE CONSOMMATION DES PESTICIDES A ÉCHOUÉ

Reporterre – le 16 février 2017 :

arton11585-fa3c2Alors que la France a annoncé il y a dix ans vouloir réduire de moitié sa consommation de pesticides, celle-ci a crû de 25 % entre 2009 et 2014. Le plan Ecophyto 2 ne parvient pas à imposer aux entreprises phytopharmaceutiques de réduire leurs ventes.

 

Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, veut pousser les entreprises à réduire leurs ventes de biocides (pesticides, fongicides, herbicides confondus) en les incitant à mettre en place des bonnes pratiques, récompensées par des certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques (Cepp). Des certificats monétisables qui compenseront les pertes de chiffre d’affaires et, en cas de non-respect de ces bonnes pratiques, se traduiront par des pénalités financières.

Mais un bras de fer durant l’examen au Sénat, le 7 février, a poussé à sortir les pénalités financières du dispositif, puis à les réintroduire en commission mixte paritaire (qui s’est tenue le 9 février). Le dispositif repasse le 14 février en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, et le 15 février au Sénat.

Si ces sanctions financières ne sont pas retenues, ces certificats seront une coquille vide. « Pourtant, l’idée est intéressante, explique François Veillerette, porte-parole de Générations futures. Cibler les entreprises plutôt que les agriculteurs : il y a là un levier pertinent, mais mener une politique d’incitation sans sanction ne sert à rien. »

Ces certificats sont pourtant la mesure phare du plan Ecophyto 2 présenté fin janvier par le ministre de l’Agriculture [1]. Un coup d’épée dans l’eau, malgré les batailles, qui ressemble fort à l’échec du plan Ecophyto 1.

Prendre en compte les substances actives épandues 

Le plan Ecophyto 1, impulsé par le Grenelle de l’environnement, ne manquait pas d’ambition : réduire de 50 % l’utilisation des biocides entre 2008 et 2018. Au moment de faire les comptes, le bilan est sans appel : la France a acheté 66.000 tonnes de pesticides en 2013, plus de 75.000 en 2014 : +13 %.

La France est ainsi la plus grosse consommatrice de pesticides en Europe, une quantité à mettre en relation, cependant, avec la surface agricole, la France en étant la plus dotée. Ainsi, rapportée au nombre d’hectares, la France cède sa 1re place à Malte et passe au 9e rang européen, avec 2,7 kilos de pesticides / hectare.

Parce que la concentration des produits phytosanitaires évolue, il est nécessaire de ne pas se contenter des volumes achetés, mais de prendre en compte les substances actives épandues. C’est ce que fait l’indicateur Nodu (pour nombre de doses unités) qui recense le nombre de doses utilisées par hectare. Chaque dose correspondant à la posologie de chaque traitement, sa concentration est ainsi prise en compte.

Mais cela ne change pas grand-chose à l’évolution globale, les graphiques décrivent une hausse depuis cinq ans : +25 %. En 2009, nous partons de 77 millions de doses unités, pour atteindre, en 2014, 96 millions de doses.

L’utilisation des pesticides a connu un boom entre 2013 et 2014 avec une hausse de 9,4 %. Le graphique montre bien qu’en 2015, nous redescendons à 94 millions, une inflexion de -2,7 % que n’a pas manqué de relever le ministère. Mais si c’est moins que 96, c’est bien plus que le niveau de 77 en 2009.

Faute d’avoir réduit la consommation de pesticides de 50 % en 2018, cet objectif est reporté à 2025 avec le plan Ecophyto2.

Le plan Ecophyto 1 sonne donc comme un échec cuisant, même si certaines mesures sont positives. On pense par exemple à l’interdiction pour les communes d’utiliser ces substances pour l’entretien des espaces verts.

Produire autant avec moins de pesticides est tout à fait accessible 

Un autre succès que le ministère de l’Agriculture ne manque pas de souligner est le réseau des fermes Dephy. Depuis 2009, plus de 2.000 fermes se sont lancées dans cette expérimentation : être accompagnée pour réduire l’utilisation des pesticides tout en maintenant son niveau de production. Lors du bilan effectué en 2014, les conclusions étaient claires : produire autant avec moins de pesticides est tout à fait accessible. Pour y parvenir, les agriculteurs ont besoin d’être suivis pour repenser leur système d’exploitation et faire évoluer leurs pratiques. Il s’agit d’un travail de fourmi, au cas par cas, mais les résultats sont bel et bien là.

En effet, dans le secteur des grandes cultures et des systèmes associant polyculture et élevage, les exploitations participant à Dephy, considérées au départ comme non économes en pesticides, ont réduit la fréquence de traitement phytosanitaire de 30 % entre 2009 et 2014. Par secteur, les traitements ont diminué de 33 % dans l’horticulture, de 25 % en maraîchage, de 12 % en viticulture et de 11 % pour les grandes cultures. Le tout sans altération de la productivité. Fort de cette embellie, le ministère souhaite étendre le réseau des fermes Dephy, les portant à 3.000 exploitations dans les années à venir.

Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture.

Ces mesures semblent payantes, mais elles sont bien légères au regard de la courbe à la hausse de l’utilisation des pesticides. Et l’inversion du sens de cette courbe ne risque pas d’arriver tant que les professionnels ne s’y mettront pas. « Il faut que les mesures des plans Ecophyto soient contraignantes, qu’il y ait des sanctions, explique François Veillerette, de Générations futures, sans cela, on compte sur la bonne volonté de chacun, et preuve en est, cela ne fonctionne pas. »

La négociation autour des certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques (Cepp) en est la preuve. Stéphane Le Foll se heurte aux entreprises comme Coop de France, la fédération du négoce agricole et l’union des industries de la protection des plantes (qui vendent des produits phytosanitaires), qui ont saisi le Conseil d’État et fait annuler la version expérimentale de ces certificats pour vice de forme juridique. Ces Cepp, piliers du plan Ecophyto 2, sont aujourd’hui en train de faire la navette entre le Sénat et l’Assemblée nationale.

BÉARN : DES ÉPANDAGES DE GLYPHOSATE

Sud-Ouest – le 27/04/2016

Cette pratique, apparue ce printemps sur les couverts végétaux, est très encadrée. Or, certains agriculteurs n’auraient pas respecté les règles et pollueraient les cours d’eau

Des champs d’un rouge fluo ou jaunes. L’image est apparue dans les plaines béarnaises au nord ou à l’est et ouest de Pau à la fin de mois de mars, après des épandages de glyphosate. Ce désherbant total, commercialisé sous la marque Roundup, a fait son apparition dans les vastes étendues de maïs en Béarn ce printemps sur les couverts végétaux imposés par l’Union européenne, durant l’hiver.

Une pratique destinée à fixer les nitrates et éviter le lessivage des sols. Mais avant de replanter le maïs ou d’autres céréales, de nombreux agriculteurs passent le désherbant sur les champs.

Si le Roundup est interdit pour les jardiniers amateurs ou encore pour les collectivités locales, son utilisation a été autorisée par l’Union européenne cette année sur les couverts végétaux, mais selon des utilisations strictes.

« Un certain nombre d’entre eux ne respecte pas la réglementation et pollue en toute impunité nos cours d’eau »

Or, la Sepanso, association de défense de l’environnement bien connue, a constaté plusieurs irrégularités dans les pratiques d’épandage de glyphosate en Béarn. « Si la plupart des agriculteurs respectent les bandes enherbées de 5 mètres à distance des cours d’eau et ne procèdent pas à des labours interdits après épandage, un certain nombre d’entre eux ne respecte pas la réglementation et pollue en toute impunité nos cours d’eau« , assure un communiqué de Jacques Mauhourat.

Lequel signale que les membres de l’association ont signalé les situations irrégulières constatées aux gardes de l’ONEMA (Office national de l’eau et des milieux aquatiques), afin qu’ils dressent des procès verbaux, mais aussi auprès des services du Procureur de la République.

« Nous trouvons étonnant, alors que l’objectif de ces couverts végétaux hivernaux est bien d’apporter sous forme d’engrais vert un engrais organique non négligeable pour de futures cultures de céréales, notamment pour le maïs, qu’ils soient détruits chimiquement pour finalement être retournés et enfouis profondément« , ajoute la Sepanso, qui voit d’un mauvais oeil l’utilisation du glyphosate dans les champs.