EN BÉARN, MÊME MORTS LES OURS RAPPORTENT !

Le sort des ours ayant tourné dans le célèbre film « L’OURS » de J-J Annaud, ne peut que nous rappeler le triste sort de JOJO l’ours, et de ses semblables … (Voir vidéo de Rémi Gaillard)

NOUS VOULONS DES OURS LIBRES ! comme c’est le cas dans tant d’autres pays.

Ourse en Aspe – Texte de Stéphan Carbonnaux, 12 septembre 2005 :

Entrée du zoo de BorceL’ours n’en finit plus de crever dans les Pyrénées béarnaises et cependant il est partout. Son empreinte griffue est le logo de l’office du tourisme de la vallée d’Aspe, on la trouve sur les fromages du label Pédescaous et vous en verrez d’autres, rouge sang, apposées sur les panneaux de signalisation routière des vallées d’Aspe et d’Ossau en réaction à l’abattage odieux de la dernière ourse de lignée pyrénéenne. Mais surtout, l’ours gîte à Borce où il est la vedette d’un « espace animalier ». Curieux d’en savoir plus sur ce haut lieu touristique du Béarn, je suis allé le visiter cet été.

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Jojo l’Ours

Mais revenons d’abord sur l’histoire de l’ours à Borce, quand une vingtaine d’ours vivaient encore en Béarn. Le 13 mai 1971, un groupe d’enfants mené par René Rose, alors directeur d’un centre des Pupilles de l’enseignement public et maire du village, découvre un ourson abandonné et le ramène à leur colonie. Mascotte locale, le petit ours aime jouer et reçoit le nom bien ridicule de Jojo.

Il grandit et entame dès lors une longue vie…derrière les barreaux d’un cul-de-basse-fosse. Des dizaines de milliers de personnes visitent Jojo, devenu moins joueur, juste bon à tourner sur lui-même et à attraper sa pitance.

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Jojo l’Ours à Borce

Jojo a 20 ans quand la commune, royale, lui offre un éden de quelques centaines de mètres carrés qu’il fréquente deux mois, avant d’être soigné au zoo de Thoiry où il meurt atteint d’un cancer.

Il reste 9 ours en Béarn.

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On comprend quel malheur frappe alors le village, qui perd un attrait touristique indéniable. Mais la chance tourne quand deux ours, récupérés chez un pépiniériste de Montauban, arrivent nuitamment à Borce, dans une parfaite illégalité, le 11 novembre 1993. Frère et soeur d’origine carpathique, dit-on, les ours sont affublés des prénoms d’Antoine Waechter et de Ségolène Royale, identifiés par René Rose et les partisans du tunnel du Somport comme des adversaires du progrès et du retour des enfants dans les écoles. Au « Clos aux ours », c’est la belle époque. Jojo ressuscite, empaillé par un « artiste », et Ségolène met bas à une oursonne au mois de janvier 1996. Un jeu-concours dans les écoles d’Aquitaine, suivi d’un vote des élèves de la haute vallée est le sacrement de baptême de Myrtille, parrainée par Marcel Amont, le barde aspois. Chacun aura compris l’intérêt d’associer les enfants à la fête ; la fréquentation annuelle connaît un joli bond de 22 000 à 32 000 visiteurs en 1997. On pourra calculer la belle rente grâce à un tarif d’entrée de 19 francs pour les adultes et de 12 pour les enfants. Après l’abattage d’une femelle sur les hauteurs de Borce en novembre 1994, il reste 6 ours en Béarn.

Hélas, on s’en doute, l’espace est si petit pour des bêtes habituées aux immenses forêts que les conflits sont permanents. Mais voici ce qu’on lit dans un article du Sud Ouest au mois d’aout 2001 : « Antoine est l’archétype du macho et du phallocrate ! Il utilise tout le territoire de l’enclos (…). Quand je leur lance de la nourriture, je dois le servir d’abord, sinon, il bastonne les deux autres » déclare le soigneur. Et le journaliste n’est pas en reste : « Myrtille qui a grandi dans son palace aspois (…), s’approche de sa mère, la nargue et la griffe. Elle a l’arrogance des jeunes starlettes épanouies dans le regard des mâles. (…) Les touristes n’ont aucune idée des drames sentimentaux qui se trament sous leurs yeux. C’est dommage, car il faut apprendre à connaître les ours. »
Tout commentaire sera superflu devant pareille bêtise.

A la suite du parc catalan des Angles et de la Colline aux Marmottes d’Argelès-Gazost qui attirent les grandes foules, Borce, sans doute piquée au vif par le projet de l’A.D.E.T. de créer un parc de 200 ha, rêve d’un vaste espace et retient le projet de la société Planète sauvage gérée par Bruno Guitton, le directeur du « Clos ». « Les groupes d’enfants trouveront à Borce un outil de connaissance extraordinaire. (…) Mais pas question de réimplanter à Borce les ours rebelles de l’Ariège » assène Bruno Guitton, « l’homme qui aime les ours et la nature ». On boit vraiment du petit lait ! A l’ouverture, le 1er juillet 2004, les commentaires sont élogieux : « Que le visiteur ne s’y méprenne pas : il ne s’agit pas d’un parc ou d’un zoo. Là, un vrai rendez-vous avec une faune éminemment naturelle est donné » lit-on dans le Sud Ouest. Dans un registre lacrymal, Pyrénées magazine fait pleurer dans les chaumières : « C’est Jojo qui aurait du aller là-bas. » Cela se passe toujours ainsi quand René Rose parle de son Jojo. Ses yeux sont pleins de buée et sa voix tremblote un peu. « Il aurait dû aller là-bas où les animaux peuvent se dérober à la curiosité bruyante des visiteurs. » Le 1er

Cannelle au Museum de Toulouse

Cannelle au Muséum de Toulouse

novembre 2004, l’ourse Canelle est abattue à 2 km de Borce.

J’arrive à ma visite au mois d’aout dernier. Lisons la plaquette publicitaire : « Un rendez-vous plus vrai que nature » ou « Contemplez les animaux des Pyrénées en toute liberté« , mais plus loin on parle de « semi-liberté » ! Nous sommes déjà perdus. Franchi un parking où se mêlent voitures françaises et espagnoles, on accède à ce qu’il faut appeler La grande cage par une porte en verre bien transparent où s’inscrit cette phrase énigmatique : « Vous entrez dans un site naturel montagnard ». Moi, j’ai pénétré dans un espace grillagé de 10 hectares qui offrait immédiatement à ma vue un affreux pylône de télécommunications et des parasols Oasis is good et Glaces Nestlé sous lesquels des gens se restauraient. A la caisse (7 euros pour un adulte et 4,5 pour un enfant), on vous donne un pass à mettre autour du cou !, puis l’on vous dit sur un mode sérieux : « Ici, c’est pas un zoo. Il faut aller doucement, on peut approcher très près les animaux. » Et si la presse disait vrai ? Ah, un premier panneau : « Soyez attentifs, vous entrez dans l’espace Chevreuils », en fait un enclos fermé par deux sas aux lourdes portes métalliques. Une famille me rattrape ; elle approche une chevrette et un faon qui broutent à 10 mètres. Je ne perds rien de la conversation du père et du fils : « Va très doucement, il y en a deux ». Le gamin : « Ça tourne ? » Le père filme : « Va 07.jpgcaresser celui qui est assis ». Les bêtes décampent.
« Tends-lui la main ». Le garçon finit par toucher le faon, mais la mère fuit. (…)

Joie, on nourrit les ours que les touristes veulent absolument photographier levés. Ségolène se dresse, le regard vide : « Oh, qu’il est beau ! », et reçoit comme récompense des … croquettes pour chien. « Une faune éminemment naturelle » avait prévenu Sud Ouest.

zoo_007.jpgArrive Titus, un mâle né à Vincennes voici 25 ans. S’il remplace Antoine, mort d’une leucémie en 2002, Titus n’a pas fière allure : il est épileptique, souffre d’arthrose et il est bien décharné. « Tiens, il boîte ! » lance un visiteur. Je n’avais pas imaginé un tableau aussi pitoyable ! Je discute et très vite je tiens un scoop : « oui, il n’y a plus d’ours des Pyrénées, mais Papillon est peut être le père de l’ourson de Cannelle ». Et les ours de l’espace ? « Ils sont slovènes ». Quelle confusion !

N’allez pas croire que j’oublie Myrtille. La voilà, elle s’est bagarrée avec sa mère et refuse de venir manger. Elle tourne comme une demeurée : « Tu vois, il se promène » susurre une mère à son fils qui trouve ici un « outil de connaissance extraordinaire ».

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J’échoue devant quelques animaux de ferme puis à l’exposition, surpris par la lumière tamisée et par une musiquette sortie d’un ordinateur : « Aujourd’hui, l’espace animalier perpétue la mémoire de Jojo ». Jojo, le voilà empaillé. Un père commente à son fils : « Tiens, c’est Cannelle, la mère de Papillon, je crois ». Décidément, tout le monde s’embrouille à Borce ! Des gens lisent à l’écran la prétendue « véritable histoire de Jojo », cliquent, zappent quatre images d’ours blanc, des publicités (sic), puis s’en vont. Il y a sept ou huit panneaux aux murs ; le seul qui évoque l’ours narre l’anecdote d’un berger espagnol mordu en 1940-41 ! A côté, je reconnais René Rose qui souffle dans la tute de Labourdègne ; elle servait à avertir la vallée de rentrer les troupeaux dès que l’ours était vu. Je cherche, mais non pas une ligne sur la disparition de l’ours des Pyrénées, éradiqué par des chasseurs et des bergers. Comme si de rien n’était. Car, on l’a compris, si on bénit ici l’ours en cage, on se fiche pas mal de l’ours sauvage. Pour les étourdis, rappelons que René Rose, président de la communauté de communes de la vallée d’Aspe, est un fidèle de Jean Lassalle, le président de l’Institution Patrimoniale du Haut-Béarn. La boutique regorge de bricoles à acheter.

03.jpg Il est 18h00, je quitte La grande cage après trois heures de visite. Mon ticket porte le n° 14 686, on semble donc loin des 30 000 visiteurs espérés. Faut-il croire à un désintérêt pour ces zoos ? Néanmoins, la prison ursine et animalière de Borce colle à l’avenir voulu par certains pour les Pyrénées occidentales. Dans le guide des loisirs de l’été 2005 édité par les trois journaux régionaux, regardez bien la carte du Béarn : on y voit dessinés maints sujets mais pas un ours brun. Et puis, visez au-dessus de la carte et vous y verrez quatre photos de la tête d’un ours blanc, reproduites sur les pages qui suivent ! Est-ce un présage pour nos montagnes : la disparition de l’ours brun et l’arrivée prochaine à Borce d’un ours arctique sur un morceau de banquise décroché par le réchauffement des océans ?

Sur un pilier de l’église de Borce et en bas à Etsaut, deux vieilles têtes d’ours en pierre veillent sur des Pyrénées que l’on dit bientôt vides des deux derniers mâles de leur lignée…

Texte de Stéphan Carbonnaux, lundi 12 septembre 2005.

QUAND LE JOLI FILM DE NOTRE ENFANCE ‘L’OURS’ VIRE AU CAUCHEMAR

Derrière les bien belles images de ce film qui nous a tous fait chialer gamins …

… Kiwi, l’un des ours vedette, a croupi 28 ans dans un zoo à tourner en rond …

… à Dunkerque !

‘Comme on peut l’observer sur les vidéos, les deux ours répètent sans cesse un même trajet, sans but précis. Ce trouble manifeste du comportement, appelé stéréotypie, a été largement décrit par les chercheurs. Il apparait chez les animaux enfermés, aussi bien dans les zoos, dans les cirques ou encore dans les laboratoires. Il s’agit d’un indicateur de mal-être. Contrairement à ce qu’indiquent les responsables du zoo de Fort-Mardyck pour se justifier, ce n’est pas parce que les animaux enfermés reçoivent une alimentation adaptée et que quelques aménagements spécifiques sont introduits dans l’enclos, que l’animal sera forcément dans un état de bien-être. (…)

Les troubles du comportement que développent certains animaux en cage imposent de se questionner à propos de l’utilité « pédagogique » des zoos argument souvent employé par leurs défenseurs au même titre que la préservation. En effet, les visiteurs n’observent en aucun cas des animaux qui ont des comportements naturels, ce qui fausse par définition leur perception. Aujourd’hui, des voix de plus en plus nombreuses plaident pour que les espèces en voie de disparition soient placées dans des sanctuaires, c’est-à-dire des espaces suffisamment grands pour qu’elles puissent véritablement vivre en liberté et selon leurs conditions naturelles. Contrairement au sanctuaire, le zoo est souvent plus proche de la vitrine commerciale que de l’espace protégé. À l’heure où il est question de codification des droits des animaux, la problématique ne peut plus être écartée.’  (Mr Mondialisation)

SOUFFRANCE ANIMALE (et autres mesures du projet de loi agroalimentaire)

LE MONDE ECONOMIE | :

  • Bien-être animal

db8d55b_2319-1pp7oev.rztv.jpgLe texte donne l’autorisation aux associations de défense des animaux de se constituer partie civile. De plus, le délit de maltraitance est étendu aux entreprises de transport d’animaux vivants et aux abattoirs. Les sanctions sont doublées et passent à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende. Enfin, les personnes qui dénoncent des mauvais traitements peuvent bénéficier des dispositions relatives aux lanceurs d’alerte.

Toutefois, l’installation de la vidéosurveillance dans les abattoirs, promise par le précédent gouvernement et jamais mise en application, n’est pas retenue.

  • Usage des produits phytosanitaires

La loi souhaite éviter toute incitation commerciale pouvant conduire à l’utilisation inappropriée des produits phytosanitaires. Les rabais, remises et ristournes seront donc interdits dans les contrats de vente (sauf pour les produits de biocontrôle), sous peine d’une amende pouvant atteindre 75 000 euros. Elle donne au gouvernement la possibilité de légiférer par ordonnance, dans un délai de six mois, afin de séparer l’activité de conseil et de vente des produits phytosanitaires. Une séparation capitalistique des deux activités sera imposée. Le dispositif de certificat d’économie de produits phytosanitaires mis en place par le précédent gouvernement sera pérennisé, avec un nouveau calendrier.

  • Restauration collective et gaspillage

Le texte évoque l’amélioration de la qualité des repas dans la restauration collective. L’objectif politique annoncé est d’atteindre 50 % de produits bio, locaux ou sous signe de qualité d’ici à 2022. Un objectif qui ne sera pas inscrit dans la loi, mais fixé par décret en Conseil d’Etat. La notion de produits locaux n’existant pas dans le code des marchés publics, elle est remplacée par celle du coût du cycle de vie. (…)


 

LE CONSEIL D’ÉTAT ANNULE UN ARRÊTÉ INTERDISANT LA REPRODUCTION DES DAUPHINS EN CAPTIVITÉ

seaworld-show-dolphins.jpgLa plus haute juridiction administrative française, le Conseil d’État, a annulé ce lundi un arrêté ministériel interdisant la reproduction des dauphins en captivité, comme le demandaient trois parcs marins dont le Marineland d’Antibes, sur la riviera française. Le conseil d’État a jugé que l’arrêté signé en mai par l’ex-ministre socialiste de l’Environnement Ségolène Royal avait « été pris au terme d’une procédure irrégulière ».

(…) Le Conseil d’État a relevé que lors des premières consultations, du conseil national de la protection de la nature notamment, « l’interdiction ne s’appliquait qu’aux orques » et avait ensuite été élargie à tous les grands dauphins, sans nouvelle consultation.

Pour l’instance, la version du texte « finalement adoptée constituait une question nouvelle » et aurait dû faire l’objet de nouvelles consultations. Le Conseil d’État relève que l’interdiction « menace la pérennité » des parcs animaliers et juge, « compte tenu de l’importance et de l’ampleur des changements apportés au projet soumis à la consultation du public », que « les modifications apportées à l’arrêté dénaturent le projet soumis à consultation publique« . « Une nouvelle consultation était donc requise », conclut la plus haute juridiction administrative.


Sud-Ouest – le

TOROS : FRANCE ET ESPAGNE S’UNISSENT

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André Viard, Yves Ugalde (à g.) et Olivier Baratchart (à d.) avec leurs homologues espagnols à Madrid. photo dr

L’Union des villes taurines de France et son homologue espagnole se sont réunis à Madrid pour renforcer la culture taurine

Une volonté politique partagée

L’Union des villes taurines de France (UVTF) actuellement présidée par le Bayonnais Yves Ugalde et l’Observatoire national des cultures taurines (ONCT) présidé par André Viard

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Signez ici la PÉTITION POUR L’ABOLITION DEFINITIVE DE LA CORRIDA en France

SINGES EUTHANASIÉS à LABENNE (40) : LES ASSOCIATIONS MONTENT AU CRÉNEAU

Sud-Ouest – le 21/05/2017 :

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La SPA et la Fondation Brigitte-Bardot demandent des solutions alternatives pour les deux primates survivants. La Société Protectrice des Animaux (SPA) a condamné dimanche

l’abattage préventif de plus de 160 macaques

de Java issus du parc animalier la Pinède des singes de Labenne (Landes), en grande majorité porteurs d’un virus d’herpès neurologique potentiellement mortel pour l’homme.

Dans un communiqué, la SPA demande par ailleurs que « des solutions soient trouvées pour les deux singes« , qui ont échappé aux abattages effectués par les services vétérinaires du département, vendredi 19 mai. Selon l’association, « les avis scientifiques concernant l’état sanitaire de ces animaux sont loin d’être unanimes et il apparaît essentiel et urgent que soit mis en place un comité regroupant l’ensemble des professionnels de la santé et de la protection animale pour statuer sur le devenir durable de ces animaux ».

Indignation et pétition

La SPA n’est pas la seule association à être monté au créneau. La Fondation Brigitte-Bardot, qui s’était indignée dès vendredi dans une lettre ouverte au préfet des Landes, affirmait, samedi, pouvoir trouver des solutions « dans la semaine ». « Nous n’avons bien sûr pas de droits sur ces singes, mais le propriétaire peut nous les confier et on est disposés à les prendre en charge », explique Christophe Marie, directeur du pôle protection animale.

Par ailleurs, l’affaire, qui a fait pas mal gloser sur les réseaux sociaux, a provoqué la création d’une pétition, sur le site MesOpinions.com : dimanche après midi elle approchait les 7 000 signatures.


Singes de Labenne (40) : au moins deux macaques sont toujours vivants dans le parc

Sud-Ouest le 20/05/2017 :

L'un des deux macaques survivants de l'abatage à la pinède des singes.

Ce samedi après-midi, on a pu constater la présence de ces deux individus passés entre les mailles du filet.

Ils sont deux. Il reste au moins deux macaques de Java en semi-liberté dans le parc animalier de la Pinède des singes, à Labenne.

Vendredi, 165 singes du parc animalier de la Pinède des singes, à Labenne, dans les Landes, devaient être euthanasiés, sur ordre de la préfecture. En cause : le fait qu’une grande majorité d’entre eux soit porteur d’un virus potentiellement mortel pour l’homme en cas de morsure.

L'un des deux macaques survivants de l'abatage à la pinède des singes.

L’un des deux macaques survivants de l’abatage à la pinède des singes.Crédit photo : Philippe Salvat

Sauf s’il y en a d’autres cachés dans le parc, seuls 163 sont donc morts. « Sud Ouest » a en tout cas pu constater, ce samedi après-midi, depuis l’extérieur du parc, que deux primates sont toujours vivants. Cela suite au signalement de promeneurs mais aussi grâce à un appel qui commence à être relayé sur les réseaux sociaux. Plusieurs pétitions ont d’ailleurs été lancées dès hier vendredi (ici et ici).

L'un des deux macaques survivants de l'abatage à la pinède des singes.

L’un des deux macaques survivants de l’abatage à la pinède des singes.

Impossible de savoir ni comment ni pourquoi ces deux singes ont survécu ni même s’ils sont porteurs du virus. Que vont devenir ces deux individus ? Les autorités savent forcément qu’elles n’ont pas euthanasié 165 singes vendredi. Mais des solutions alternatives pourraient devenir possibles : reloger deux singes, même infectés, n’a rien à voir avec le cas d’un groupe de 165.

LA CAPTIVITÉ DE DAUPHINS ET D’ORQUES SERA à TERME INTERDITE EN FRANCE

Le Monde – le 06.05.2017 :

5123543_6_665f_des-orques-au-marineland-d-antibes_b498b95f3e3823d87048e5cf258b4dfaUn arrêté publié contre toute attente samedi au « Journal officiel » interdit la reproduction des orques et des dauphins détenus en France.

Avis de tempête sur les delphinariums. L’arrêté interministériel sur « les règles de fonctionnement des établissements détenant des cétacés » a été publié au Journal officiel samedi 6 mai avec un changement majeur : la reproduction des orques et des dauphins détenus en France est désormais interdite, de même que les échanges avec d’autres bassins. Ce qui signifie, à terme, l’arrêt de la captivité de ces animaux dans le pays.

Cette disposition a été glissée dans l’arrêté au tout dernier moment, à la veille de l’élection présidentielle, par la ministre de l’environnement. Ségolène Royal n’avait pas averti les associations de protection animale et surtout les professionnels du secteur, qui se disent « stupéfaits » et « en colère ».

Le texte, qui abroge une législation datant de 1981, devenue obsolète, était en effet en discussion depuis vingt mois entre le gouvernement, les delphinariums, des ONG et le Muséum national d’histoire naturelle. Il impose aux parcs abritant des orques et des dauphins des normes plus draconiennes afin de « garantir leur bien-être » et prévoyait la fin de la reproduction des orques – au nombre de quatre, dans le Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes) –, mais pas celle de la trentaine de grands dauphins. Or ils constituent l’attraction phare du Marineland ainsi que du parc Astérix (Oise), de Planète sauvage (Loire-Atlantique) et du Moorea Dolphin Center (Polynésie française).

« Victoire inespérée »

Dans un communiqué de presse publié mercredi, dans lequel elle annonçait avoir signé l’arrêté, après des mois de blocage, la ministre ne mentionnait pas avoir interdit la reproduction des dauphins. Elle disait, au contraire, que cette dernière serait « étroitement contrôlée » par un avis de la Commission nationale consultative pour la faune sauvage captive, et seulement « si la configuration et la taille des bassins le permettent ».

« C’est une victoire inespérée, une avancée majeure qui va éviter la construction de nouveaux bassins à court terme et la fin de la captivité des animaux à moyen terme », se réjouit Christine Grandjean, présidente de l’association C’est assez !. « Ségolène Royal n’a pas été constante quant à la protection animale. Mais sur ce cas précis, elle a fait preuve de courage et a contribué à améliorer les conditions de vie des animaux », abonde Christophe Marie, le porte-parole de la Fondation Brigitte-Bardot.

« Les parcs feront le strict minimum »

Du côté des professionnels, la pilule est dure à avaler. Les quatre parcs concernés avaient en effet accepté de réaliser des investissements dans leurs bassins, à la condition de pouvoir faire reproduire leurs dauphins et donc de voir leur activité perdurer. « Nous ne comprenons pas cette décision, qui n’a fait l’objet d’aucune concertation, s’insurge Rodolphe Delord, président de l’Association française des parcs zoologiques et directeur du zoo de Beauval (Loir-et-Cher), qui a participé à l’élaboration du texte. On avait obtenu un arrêté de très haut niveau avec des avancées. Mais l’interdiction de la reproduction va à l’encontre du bien-être animal car ces animaux sont faits pour se reproduire. Et vous imaginez dans quel état se trouve le personnel qui travaille avec eux ? »

« Les parcs feront le strict minimum sur l’amélioration de leurs bassins. On ne peut pas leur demander à la fois de faire des travaux, des investissements importants, et à la fois d’arrêter leur activité », poursuit-il, disant « réfléchir à attaquer l’arrêté ». Mercredi, au moment de la signature du texte, il avait estimé le coût des investissements à entre 10 millions et 20 millions d’euros par parc, et assuré que les établissements « se plier[aie]nt aux exigences de l’arrêté » pour « le bien-être animal » mais également pour redorer leur image, à l’heure où les critiques de l’exploitation animale se font toujours plus vives.

Augmentation de la taille des bassins

L’arrêté, dans ses trente-trois articles, prévoit, plus largement, de nombreuses dispositions pour améliorer les conditions de détention des cétacés. Dans un délai de trois ans, les parcs devront augmenter la taille des bassins, pour atteindre une surface minimale de 3 500 m2 pour les orques, et de 2 000 m2 pour les dauphins, contre 800 m2 pour l’ensemble des cétacés dans la législation de 1981. Quant à la profondeur, elle doit au moins atteindre, sur « la moitié de la superficie totale », 11 m pour la première espèce et 6 m pour la seconde.

Parmi les autres évolutions, les delphinariums devront prévoir des « enrichissements des bassins » (courants, vagues, cascades, etc.) pour éviter « l’ennui et la frustration des animaux », des zones d’ombre, et ne plus utiliser de chlore. La nouvelle réglementation interdit également, dans un délai de six mois, l’échouage des animaux pour les spectacles, les présentations nocturnes, les effets sonores et lumineux « pouvant entraîner du stress pour les animaux » et les contacts directs entre le public et les cétacés. Il ne sera donc plus possible de nager avec les dauphins, une activité lucrative pour les parcs marins.